Covid-19 : hormis la fièvre, les bébés atteints ont peu de symptômes
Une étude de l’hôpital pour enfants de Chicago révèle que les nourrissons de moins de 90 jours testés positifs au
Covid-19 ont tendance à bien réagir à la maladie et ont peu ou presque pas d’atteinte respiratoire.
La fièvre est considérée comme le seul ou principal symptôme.
Publiée dans The Journal of Pediatrics, et rédigée par Leena B. Mithal, l’étude indique que “Bien qu’il existe des données limitées sur les nourrissons atteints de Covid-19 aux Etats-Unis, (les) résultats suggèrent que ces bébés souffrent principalement de symptômes bénins et ne risquent pas plus de complications.”L’auteure, experte en maladies infectieuses pédiatriques de l’hôpital pour enfants de Chicago et professeure adjointe de pédiatrie à la Northwestern University Feinberg School of Medicine ajoute que “La plupart des bébés de notre étude avaient de la fièvre.” Elle précise toutefois que “Le Covid peut être une cause importante de la présence de la fièvre, en particulier dans les régions où l’activité communautaire est répandue.”18 bébés ont été concernés par cette étude : 50% de ces nourrissons ont été admis à l’hôpital mais ils n’ont pas eu pas besoin d’une assistance respiratoire ou de soins intensifs. Les indications d’admission étaient principalement du registre de l’observation clinique, de la surveillance de la tolérance à l’alimentation et de l’exclusion des infections bactériennes avec des antibiotiques pour les nourrissons de moins de 60 jours.Sur les 9 bébés admis, 6 présentaient des symptômes gastro-intestinaux (mauvaise alimentation,
vomissements,
diarrhées) parfois précédés par une toux ou des congestions des voies respiratoires supérieures.Après
un test PCR, il a été noté que les bébés avaient également une charge virale élevée, malgré la présence de signes cliniques bénins.“La décision d’admettre un bébé à l’hôpital doit être basée sur l’âge, la nécessité d’un traitement préventif de l’infection bactérienne, l’évaluation clinique et la tolérance alimentaire,” explique l’experte.L’étude révèle également que 78% des enfants étaient d’origine latine. Le Dr. Mithal explique : “L’accès limité aux soins de télémédecine peut être un facteur. Il peut y avoir aussi une plus grande probabilité d’exposition pour les foyers qui accueillent de nombreux membres de la famille ou pour ceux dont les membres ont travaillé à l’extérieur pendant la pandémie.”