La consommation de crack concerne aussi les usagers insérés socialement
La consommation de crack, dérivé très addictif de la cocaïne, n’est pas réservée aux seuls usagers précaires et marginaux mais s’est élargie à des publics insérés socialement, selon l’Observatoire français des drogues et toxicomanies (OFDT).
Sommaire
- Profil des consommateurs
“L’extension rapide de la consommation de cocaïne basée donne une visibilité nouvelle à un phénomène qui, en réalité, s’est diffusé à bas bruit chez les usagers de cocaïne depuis une quinzaine d’années“, souligne l’
OFDT dans son étude
Trend (Tendances récentes et nouvelles drogues) portant sur 2018.Cette évolution s’inscrit dans un contexte de disponibilité accrue ces dernières années de la poudre blanche dont le prix moyen a diminué (environ 70 euros le gramme) et la pureté s’est élevée au-delà de 60% en moyenne.La “propagation de la cocaïne” s’est traduite par une augmentation de tous les modes de consommation du produit, non seulement sniffé mais aussi fumé “sous sa forme base (crack, caillou)“, explique le rapport.Profil des consommateursLes profils des consommateurs sont très divers: “à la fois des usagers vulnérables socialement et les amateurs de psychotropes (…) souvent initiés au sein du milieu festif techno alternatif” mais aussi des personnes “aux situations sociales et professionnelles stables et confortables“, souligne l’étude.Le “basage” de la cocaïne, qui permet de la fumer après l’ajout d’ammoniaque ou de bicarbonate, est une technique “initialement réservée à quelques-uns” mais qui s’est “démocratisée” à la faveur de tutoriels diffusés sur Internet par des usagers “experts“, selon l’OFDT.Il s’agit du mode d’accès au crack “le plus répandu pour les usagers les plus socialement insérés ou éloignés” de Paris, seule ville où les consommateurs peuvent se fournir directement sur un “marché organisé et pérenne“.Dans la capitale et en proche banlieue, “les profils fréquentant certains lieux de vente auparavant dévolus aux plus précaires se diversifient“, constate l’OFDT.Des points de vente dans des cités ou par livraison sont “avérés” en région parisienne et “des signaux à confirmer” font état de trafics similaires en province comme à Bordeaux, Toulouse ou Rennes.Si le crack correspond le plus souvent, pour les populations les plus vulnérables, à une “dégringolade sociale” et une “dégradation de l’état de santé“, les usagers les plus insérés “consomment rarement de manière continue, mais par session de plusieurs jours” jusqu’à la fin de leur stock.L’OFDT pointe la difficulté des professionnels de santé à repérer ces nouveaux profils qui se considèrent d’abord comme des consommateurs de cocaïne et ne font pas spontanément état de leurs expérimentions au crack, “très lié, dans les représentations, à la figure de l’usager parisien désocialisé“.Click Here: cheap nrl jerseys