Michael Jackson: son cardiologue, son criminel?
Dernière personne a avoir vu Bambi en vie, le docteur Conrad Murray est dans le collimateur des enquêteurs comme celui qui aurait administré à l’artiste une injection de Propofol, un puissant sédatif. Se basant sur ces faits, les services du procureur de Los Angeles cherchent désormais à constituer la preuve d’un homicide involontaire. Ils ont donc perquisitionné, mercredi, le cabinet du cardiologue.
La police traite aujourd’hui la mort de Michael Jackson, non plus comme un accident mais comme un homicide. Le docteur Conrad Murray apparaît comme l’un des personnages clés de ce jeu de piste morbide. Les preuves saisies dans son bureau de la clinique Armstrong, à Houston, au Texas, vont-elles l’accabler? Le cardiologue maudit s’érige, malgré lui, en suspect n°1.
Les enquêteurs sont certains d’une chose: Michael Jackson était accro aux médicaments et pratiquait l’automédication à outrance. A quel point ses médecins, notamment Conrad Murray, qui était présent au moment de la crise cardiaque du Moonwalker, a-t-il joué un rôle funeste? Le King of Pop est-il mort d’une surdose ou son corps était-il «simplement» épuisé des années de dépendance?
La Toya Jackson affirme que les médecins ont «assassiné» son frère en le rendant accro aux anxiolytiques. Son père, Joe, a déclaré début juillet sur la chaîne de télévision ABC que son fils avait été «victime d’un meurtre». L’étau se resserre. Une perquisition a eu lieu, mercredi, au cabinet du Dr Conrad Murray à Houston à la demande de la police de Los Angeles et menée par l’agence fédérale de lutte contre les stupéfiants, la Drug Enforcement Administration (DEA).
Les forces de l’ordre ont apparemment embarqué «21 documents et le disque dur d’un ordinateur». Selon Miranda Sevcick, porte-parole de la défense, personne n’a été prévenu, et cette fouille est totalement «inattendue». Conrad Murray serait actuellement en Californie, très paniqué et protégé par un garde du corps de «la vengeance des fans».
S’il a toujours nié avoir injecté à la star la dose léthale de tranquilisant, le sulfureux Murray suscite la polémique.
Depuis le décès prématuré de Bambi, le 25 juin, les rumeurs n’ont cessé de condamner le cardiologue. L’idole planétaire avait rencontré le Dr Conrad Murray, en 2006, lors d’un voyage à Las Vegas. Inconnu de la famille Jackson, le praticien s’était installé chez Michael quelques semaines avant son décès et était payé, d’après le Los Angeles Times, par AEG Live, le promoteur de la tournée du roi de la pop à Londres. Sans licence valide depuis 2008, le toubib lui aurait administré un calmant ultra-puissant, le Diprivan, le jour de sa mort. Cet anesthésiant, precrit en milieu médical avant des interventions, a été retrouvée en grande quantité dans la pharmacie pharaonique de l’interprète de Thriller.
D’autres zones d’ombre persistent. Fin juin, l’avocat du Dr. Conrad Murray a déclaré que son client avait découvert Michael Jackson inconscient dans sa chambre: «Il l’a trouvé dans son lit, il ne respirait plus. Mr. Jackson était encore chaud et son coeur battait encore.» Conrad Murray aurait alors commencé un massage cardiaque. Mais selon TMZ, ce geste a été réalisé sur le lit et non sur le sol comme cela doit se faire. Un comble pour un spécialiste! Plus troublant, le Doc’ véreux aurait mis plus d’une demi-heure à appeler les secours, prétextant d’abord qu’il n’arrivait pas à mettre la main sur un téléphone puis qu’il ne connaissait pas l’adresse de la maison. Lorsque le SAMU est arrivé, Michael Jackson était déjà décédé mais le Dr Murray a insisté pour continuer ses tentatives de le réanimer…
Si tout accuse Conrad Murray, son avocat reste, lui, extrêmement serein. Edward Chernoff a déclaré hier soir que les lourds soupçons qui pesaient sur son client ne devaient pas l’inquiéter outre mesure. Les enquêteurs veulent «éclaircir les raisons de la mort du King. Nous partageons le même objectif. Nous n’avons pas accès à l’information la plus importante (…), le rapport toxicologique, nous sommes toujours dans le noir, comme tout le monde».
Jeudi 23 juillet 2009
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