Marc-Olivier Fogiel: « je suis un jeune père épanoui, apaisé »
Vacances studieuses pour Marco qui anime, à partir de ce 27 août, la tranche d’information de 18 à 20 heures sur RTL, radio où il a fait ses débuts. Vacances familiales aussi pour ce jeune papa d’une petite Mila de 15 mois. L’occasion de revisiter avec lui son parcours singulier.
Gala : Du lundi au jeudi, vous animerez « RTL soir » et « On refait le monde ». Peut-on parler d’un retour aux sources?
Marc-Olivier Fogiel : C’est plutôt un retour en famille pour moi, car j’ai usé mes fonds de culotte dans cette rédaction. J’y ai découpé des dépêches à l’âge de seize ans et, bien plus tard, j’y ai eu une interview quotidienne, avant d’aller porter avec bonheur les couleurs de la matinale d’Europe 1. Gamin, je rêvais de faire ce métier. Mon père, qui était chirurgien-dentiste, avait parmi ses patients des journalistes de RTL, j’ai donc eu la possibilité d’aller les voir travailler. Je me revois vers treize-quatorze ans, rêvant derrière la vitre du studio de Jacques Chapus qui présentait le journal de 18 heures. Et aujourd’hui, j’y suis. C’est un grand privilège.
Gala : Quel jeune homme étiez-vous à vos débuts ? Dévoré d’ambition?
M.-O. F. : J’étais plus dévoré d’envie que d’ambition. Avide d’apprendre. Un buvard aussi, je voulais m’imprégner de tout ce que je voyais.
Gala : Aviez-vous soif de célébrité?
M.-O. F. : Dans la petite enfance, oui, mais très vite, j’ai compris que la notoriété pour la notoriété, c’est stérile. Ce n’est évidemment pas désagréable, mais c’est uniquement ce qu’on fait qui a un intérêt.
Gala : Dans la course aux scoops, est-ce que vous avez fait des choses que vous regrettez aujourd’hui ?
M.-O. F. : Je n’ai rien fait en mordant la ligne jaune ou en utilisant des méthodes condamnables.
Gala : « Face à l’Actu », votre dernière émission télé a été un échec. Comment l’avez-vous vécu ?
M.-O. F. : Comme une péripétie de trois mois dans un parcours de vingt ans. Cétait une année particulière pour moi car je venais d’être papa (Mila est née en avril 2011, ndlr). Je n’avais pas vraiment envie de refaire de la télévision mais tout le monde me poussait, peut-être y avait-il aussi un peu de la peur du vide, bref, j’ai finalement accepté. Mais je n’avais envie d’y aller qu’à moitié, ce n’est pas dans ma nature. On se nourrit de ses hauts comme de ses bas.
Gala : Vous dites toujours que vous n’avez jamais fait vos choix professionnels en fonction de votre vie personnelle…
M.-O. F. : C’est exact, à l’exception de l’an dernier où j’ai essayé de ménager ma vie personnelle, parce que je voulais passer beaucoup de temps avec ma petite fille.
Gala : Justement, quand on devient papa, est-ce qu’on peut continuer à tenir ce discours ?
M.-O. F. : Maintenant, elle a quinze mois, à la rentrée elle ira à la crèche, je n’ai plus les mêmes contraintes de temps. Mais la première année, c’est particulier. C’était une parenthèse très forte et essentielle pour moi car je ne voulais rien rater, ni les premiers pas ni même le premier «quatre pattes», je voulais tout vivre avec elle.
Gala : Sera-t-elle aussi bavarde que son papa ?
M.-O. F. : (Il rit.) Il ne faut pas se fier aux apparences, je suis bavard dans le cadre professionnel mais beaucoup moins dans le cadre personnel. En tout cas, elle sera comme elle sera et ça m’ira très bien. Je n’ai pas de modèle. Je ne la charge de rien.
Gala : Où se passent vos vacances ?
M.-O. F. : Là, nous sommes avec ma mère chez des amis, dans le Luberon. On a passé un moment avec Claire (Chazal, ndlr) au Cap-Ferret, et on la retrouve plus tard en Grèce. C’est la marraine de Mila (marraine civile, car sa fille ne sera pas baptisée, ndlr).
Gala : En quoi ce bout de chou vous a t-il changé ?
M.-O. F. : C’est dans l’autre sens que les choses se sont passées : c’est parce que j’avais changé que j’étais prêt à être père, à transmettre. Ce n’est pas arrivé par hasard. Je l’ai voulu et souhaité parce que j’avais avancé. Après, mon quotidien a changé, bien évidemment. Je vis des émotions différentes et beaucoup plus intenses, il n’y a pas un jour où je ne suis pas bouleversé par ma petite fille.
Gala : Vous pourriez avoir un autre enfant ?
M.-O. F. : Ce n’est pas d’actualité, mais oui.
Gala : Si l’interviewer que vous êtes avait face à lui Marc-Olivier Fogiel, que lui demanderait-il ?
M.-O. F. : (Il hésite.) Je lui poserai la question que je me pose tous les jours : votre père serait-il fier de vous ? Aujourd’hui, la réponse est oui.
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