Pakistan : l’immigration comme seul moyen d’émancipation
Dans les rues de Bhakrevali (Pakistan), elles se sont multipliées ces dernières années. De grandes maisons flambant neuves. A quelques mètres de la mosquée, Malik Haq Nawaz a fait construire sa demeure avec l’argent que lui ont envoyé ses fils, installés à l’étranger. Un départ qui, selon lui, leur a été très profitable. “Si je n’avais pas envoyé mes fils à l’étranger, il aurait été difficile de payer leurs études, leur mariage et d’autres choses de ce genre”, lance Malik. Un symbole de réussite dans un pays marqué par la pauvreté, le côté pile d’une immigration devenue aujourd’hui la norme dans cette région du Pakistan.
Le revers de la médaille
“95% des gens ici ont quelqu’un de leur famille qui s’est installé à l’étranger, détaille Faraz Ul Haq, fils de Malik. Ceux qui n’en ont pas font figure d’exception.” Mais il y a un revers à la médaille. Les familles de ceux qui ont perdu la vie avant d’arriver à destination. Cette femme pleure son petit-fils, Ali, mort d’un naufrage en méditerranée. Il tentait de rejoindre l’Italie.
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