Philippe Etchebest raconte sa conversation « d’homme à homme » avec Bruno Le Maire
Peu effrayé par les confrontations, Philippe Etchebest a livré auprès du Monde sa première conversation avec Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie, avec qui il a parlé “d’homme à homme”.
Depuis un an, Philippe Etchebest est devenu le porte-parole d’une profession en détresse. Avec la crise sanitaire, les restaurateurs voient les difficultés se multiplier, entre angoisse d’accumuler des dettes, de devoir licencier à tour de bras, et surtout, de mettre la clé sous la porte. Le juré de Top Chef a souvent haussé le ton face aux décisions du gouvernement qu’il juge incohérentes. Et il n’a pas eu peur de se frotter aux hommes politiques pour exprimer le fond de sa pensée, que ce soit avec Emmanuel Macron, ou encore avec Bruno Le Maire, le ministre de l’Economie et des Finances. Auprès du Monde, Philippe Etchebest se souvient d’ailleurs de sa première conversation avec ce dernier.
Elle est intervenue un soir d’avril 2020, alors que Philippe Etchebest était dans sa maison de campagne en Dordogne, avec son épouse Dominique. “Bonsoir, c’est Bruno Le Maire”, entend le chef au téléphone, qui pense à une blague dans un premier temps, avant de vraiment comprendre que Bruno Le Maire était bien son interlocuteur. “Du coup, je me suis lâché. Tout est sorti. Vu que le ministre (de l’économie) prenait la peine de m’appeler, autant lui dire les choses en face”, se souvient le Meilleur ouvrier de France, auprès de notre confrère. Peu impressionné, le chef a donc dit ce qu’il avait sur le coeur. “On s’est dit les choses, j’ai envie de dire ‘d’homme à homme'”, affirme Philippe Etchebest.
“Je suis comme je suis”
Et de poursuivre : “Peut-être n’est-il pas habitué à ce qu’on lui dise des choses vraies, mais je suis comme je suis.” Loin d’être tendre avec ceux qui gouvernent ce pays, le chef cuisinier garde un goût amer de sa rencontre avec le monde politique. “Les réponses de l’Etat, on n’en a pas vraiment eu. Nous avons été écoutés, mais pas entendus. Le chômage partiel, OK ; le prêt garanti, très bien ; mais il faudra les rembourser, comme les reports de charges…”, confie-t-il auprès du Monde. Un représentant pas près d’être réconcilié avec les membres de l’exécutif.
Crédits photos : Panoramic / Bestimage
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