Dîners clandestins, ses galères : Christophe Leroy, le chef des stars, se met à table
INTERVIEW – Dans la tourmente depuis la révélation dans un reportage diffusé sur M6, de l’organisation de repas clandestins, le chef Christophe Leroy nous a reçu chez lui pour dire sa vérité. Portrait.
Pas de tapis rouge pour ce chef apprécié des VIP, mais une épaisse moquette rouge. Christophe Leroy nous a reçu au lendemain d’une perquisition, avant sa garde à vue dans son appartement cossu de 130 m2 dans le Triangle d’Or de Paris. Affable, celui qui se qualifie comme un « metteur en fête » nous propose un gâteau signé Cyril Lignac, un de ses pâtissiers préférés. « Ce matin, des journalistes me guettaient devant chez moi quand je suis allé faire du sport et mes courses, » nous précise-t-il, ennuyé de cette médiatisation. La polémique, il n’en revient pas.
En cause, des supposés dîners clandestins, organisés pendant le confinement, au palais Vivienne avec le collectionneur passionné de Napoléon Pierre-Jean Chalençon. M6 a diffusé des images prises en caméra cachée de repas organisés le 1er avril. Sur les murs de l’appartement, des photos de Johnny Hallyday, Bernard Tapie, le prince Albert de Monaco, des photos dans ses restaurants de St Tropez, Marrakech, Avoriaz. Depuis cet entretien, le chef a été mis en garde à vue et confronté à Pierre-Jean Chalençon, le trublion rendu célèbre depuis sa participation à Affaire Conclue.
Gala : On vous présente comme le chef des stars, vous connaissez la médiatisation… Comment vivez vous cette affaire ?
Christophe Leroy : J ai eu mon succès. Avant tout je suis fils d’agriculteur. J’ai commencé à travailler à 14 ans. J’ai eu la chance de rencontrer Johnny, qui me propose de faire son mariage avec Adeline. Ensuite il y a eu Eddy Barclay et les Soirées Blanches. Des emmerdes j’en ai eu, des plus graves. La faillite, je l’ai vécu, j’ai tout perdu, jusqu’à ma famille… J’ai un côté casse cou.
Gala : Pouvez-vous nous expliquer le concept de votre Club ?
C.L : Le Leroy’s Business Club, c’est un salon, un club privé avec des membres. J’organise des co-working, des dîners débat. Un lieu de rencontre privé, hybride. Pas du tout un restaurant. Six ou huit personnes dans ce salon. C’est moi qui cuisine, ma femme m’aide, et j’ai aussi un majordome.
Gala : c’est un Club privé avec cuisine. Une idée moderne du Salon bourgeois du XIXe ? Vous comprenez que les menus et les tarifs de 220 euros le dîner avec œuf mimosa au caviar et champagne aient pu choquer ?
C.L : Faire payer, oui c’est mon métier, le champagne, le caviar, le luxe… j’aime les belles choses. Je reçois des hommes et des femmes d’affaires, je veux leur apporter une prestation de qualité. C’est mon showroom, je montre ce que je sais faire.
Gala : Vous comprenez la polémique ?
C.L : Ce n’est pas un restaurant ici, vous le voyez bien… Ce que je n’accepte pas, c’est qu’un journaliste s’imisce chez moi, en caméra cachée. Je me réserve le droit de déposer plainte. C’est choquant que quelqu’un pénètre à mon domicile comme ça… sur la vidéo, on voit mon beau fils, il a 15 ans, il est mineur.
“Je n’ai tué personne”
Gala : Concernant le dîner du 1er avril, qui cristallise la polémique, avez-vous des regrets ?
C.L : Le président a parlé le 31 mars, le dîner avait lieu le 1er avril, avec Pierre-Jean Chalençon, on aurait dû annuler. On en a parlé, mais on avait déjà fait les achats. On n’a pas perçu la dimension que cette affaire prendrait. Qu’est ce qu’on a fait de grave ? Je n’ai tué personne ! Pourquoi ce lynchage… Les journalistes disent un peu n’importe quoi. Ils disent que je suis un chef sulfureux parce que j’ai eu une faillite, la belle affaire ! Les moqueries, tout ça je m’en moque.
Gala : Et cette histoire de ministre présent à cette soirée ?
C. L : Pierre-Jean a été maladroit. Il n’y avait aucun membre du gouvernement, c ‘est n’importe quoi. Tout comme le faux serveur qu’on a vu chez Touche pas à mon poste ! Je n’ai rien à cacher. Tout ça est faux. Du fantasme. Il y a des factures, j’ai tout donné à la police. J’ai fait une erreur je le reconnais. Mais encore une fois on ne parle pas d’un restaurant clandestin, ici c’est un lieu privé, je fais à manger dans ma petite cuisine.
Gala : Craignez-vous l’enquête en cours ?
C.L : Je laisse faire la justice. Si j’ai une amende je la paierai.
Gala : Vous n’êtes pas épargné par les chefs cuisiniers… cela vous touche ?
C.L : Je n’ai jamais eu aucun coup de main quand j’ai eu des soucis. J’ai été restaurateur pendant 25 ans, aujourd’hui je fais autre chose, j’en suis fier. J’aime bien Michel Sarran, mais je lui dis « ne parle pas de ce que tu ne connais pas ».
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Crédits photos : Rachid Bellak / LMS / Bestimage
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