Sécurité routière : la sieste plus efficace qu’une simple pause

July 20, 2020 0 By JohnValbyNation

En juillet 2020, alors que le chassé-croisé des vacances bat son plein, la Fondation Vinci Autoroutes publie les résultats d’une étude qui démontre que non seulement la pause après 2 heures de conduite s’avère être essentielle, mais que si celle-ci est accompagnée d’une sieste, elle est alors beaucoup plus efficace sur la concentration du conducteur lors de la reprise de la route.

Sommaire

  1. Le protocole
  2. Une pause de 2 heures nécessaire
  3. La sieste plus efficace qu’une pause sans temps de sommeil
  4. Le risque d’accidents augmente en cas d’absence de sieste
  5. Les bonnes pratiques à adopter

Le protocole
Pilotée par Damien Davenne, chronobiologiste, professeur à l’Université de Caen Normandie et directeur de l’unité mixte de recherche COMETE INSERM/Unicaen dédiée aux mobilités, cette étude a été menée auprès de 40 sujets qui ne présentaient pas de troubles du sommeil.
Sur un simulateur, il leur a été demandé d’effectuer un trajet autoroutier pendant 2 heures, en matinée. S’en est suivi une pause marquée par un temps de collation. Divisé par 3 groupes, les sujets de l’étude ont eu au choix : un temps sans conduite en restant éveillé, assis, une sieste dans un lit ou une sieste dans un siège similaire à un siège de voiture.
Pour les deux derniers groupes, les sujets ont déclaré avoir dormi.
Il leur a été demandé ensuite de reprendre la route, toujours sur simulateur, et ce pendant une durée de 2 heures.
Ce test a été effectué sur 3 jours différents, chacun des 40 sujets a effectué 3 trajets différents.Le simulateur de route a pu mettre en relief les différences de comportement sur la conduite des sujets testés. Une pause de 2 heures nécessaireAlors que les sujets de l’étude avaient bien dormi la veille (au moins 8 heures de sommeil), il a été révélé qu’après 2 heures de conduite “la fatigue, la somnolence et l’anxiété sont bien présentes.”Peu importe le type de pause qui a été pratiqué, qu’elle soit en simple station assise, éveillée, ou avec une sieste assis ou allongé, la fatigue enregistrées est 25% moins importante que celle enregistrée avant la pause.L’étude indique donc que “l’arrêt après 2 heures de conduite, recommandé par les experts, est donc totalement justifié.” La sieste plus efficace qu’une pause sans temps de sommeilSi les sujets n’ont pas dormi, l’étude révèle que dès la reprise de la conduite l’après-midi, la fatigue va s’accumuler. “Après 20 minutes, ce niveau de fatigue va même être supérieur à ce qu’il était après 2 heures de conduite le matin”, précise-t-elle.Les personnes qui ont dormi ont quant à elle un niveau de fatigue inférieur à celui enregistré après les 2 heures de conduite du matin. Les chercheurs ont tout même noté que ceux qui avaient dormi dans le siège affichaient de moins bons résultats que ceux qui avaient pu s’allonger.Après 1 heure de conduite, les sujets ayant fait une sieste étaient nettement plus vigilants sur la route (+21% après 1 heure de conduite), la somnolence est diminuée (-39% après 1 heure.) Le risque d’accidents augmente en cas d’absence de siesteLe simulateur a pu relever les déviations latérales du véhicule, signe de l’instabilité de la conduite. Les chiffres relevés sont sans équivoque : les temps de pause sans sieste entraînent des déviations “nettement supérieures” indique l’étude (+21 % sur l’ensemble des 2 heures de conduite et jusqu’à +80 % entre la 40e et 50e minute.)Le risque d’accident est considérablement augmenté en début d’après-midi, entre 13h30 et 14H30, juste après la pause, si le sujet n’a pas dormi. Les risques de franchissements latéraux (lorsque le véhicule dépasse les limites de la voie sur laquelle il circule en faisant des écarts) sont quant à eux multipliés par 2 si le conducteur n’a pas fait de sieste. Les bonnes pratiques à adopterDans ce contexte, la Fondation VINCI Autoroutes rappelle quelques bonnes mesure à prendre pour les conducteurs de longs trajets :

  • Faire des nuits complètes de sommeil les jours qui précèdent le départ,
  • Eviter de partir la nuit (entre 22h et 6h)
  • Effectuer des pauses régulières tout au long du trajet au minimum toutes les deux heures, ˉ faire une sieste de 15 à 20 min à la pause méridienne
  • Aux autres moments de la journée, s’arrêter sur une aire dès les premiers signes de fatigue, et faire un petit somme
  • Ne pas hésiter à changer souvent de conducteur
  • S’hydrater souvent

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