Alzheimer : espoir de traitement

La 8e conférence internationale sur la maladied’Alzheimer qui s’est tenue du 20 au 25 juillet 2002à Stockholm est porteuse d’espoirs. Deux pistesmédicamenteuses dans la prise en charge des malades ontété évoquées :
– L’Ebixa ou Axura (mémantine) présentépar le laboratoire allemand Merz est un antagoniste desrécepteurs au neurotransmetteur NMDA (N-Methyl-D-aspartate,ou glutamate) : c’est le premier d’une nouvelle classemédicamenteuse pour la maladie d’Alzheimer. Leglutamate ayant une action neurotoxique, la mémantine, eninhibant son activité, exercerait un effet neuroprotecteurqui a été mis en évidence lors d’essaiscliniques. Dans une étude portant sur 252 patients, lespersonnes traitées ont enregistré uneamélioration de leurs fonctions cognitives etgénérales par rapport au déclin prévu.Selon le Pr Bengt Winblad, chercheur suédois del’Institut Karolin, ce médicament “est le premierà être efficace dans des cas de démenceprofonde“. La mémantine a été récemmenthomologuée par l’Institut européen desmédicaments et devrait être distribuée dans lesprochains mois en Europe.
– Le Reminyl (galantamine), un médicament lancé en2001, a été réévalué par unenouvelle étude auprès de 491 patients.D’après les résultats, il semblerait que ledéclin de la fonction cognitive (mémoire,apprentissage, logique) ait été ralenti d’aumoins 12 mois chez les patients traités pendant 3 ans. Plusque jamais, la galantamine a donc une indication pour le traitementdes formes légères à modérées dela maladie d’Alzheimer. Selon le Dr Gordon Wilcock, principalauteur de l’étude (université de Bristol, GB),“cette étude souligne la nécessité d’uneintervention rapide et d’une poursuite du traitement“.
Par ailleurs, 3 autres études ont souligné lerôle préventif des statines, médicamentsutilisés dans le traitement du cholestérol, sur laformation de plaques amyloïdes, caractéristiques de lamaladie d’Alzheimer. Outre les perspectives de vaccin, ilsemble donc qu’une prise en charge médicamenteuseefficace de la maladie d’Alzheimer se mette en place,bousculant l’idée d’une pathologieinéluctable.
Source : 8e Conférence internationale surla maladie d’Alzheimer et les troubles associés