Le vaccin contre le sida, moi j'y crois !

May 15, 2020 0 By JohnValbyNation

Tel est le slogan du nouvel appel à volontaires de l’Agence nationale de recherche sur le sida (ANRS). A l’occasion de la journée mondiale contre le sida, cet établissement public entend continuer ses efforts dans la recherche d’un vaccin préventif.
Actuellement, plus de 700 personnes se sont déjà engagées en étant membre du réseau des volontaires après vérification de leur état de santé général, ainsi que de critères comportementaux, sociaux et psychologiques. Régulièrement informées du développement des recherches et de leurs résultats, elles peuvent participer bénévolement à un essai après information sur le protocole, discussion avec le médecin et avoir signé le formulaire de consentement. Pour les deux essais prévus pour l’année 2007, 200 volontaires manquent encore à l’appel. Ce partenariat chercheur-citoyen est ouvert à toute personne motivée, séronégative, ayant entre 21 et 54 ans. Un numéro vert est mis à disposition du public: 0 800 156 156 et un site Internet permet de poser des questions aux volontaires et aux experts : www.jesuisvolontaire.fr. Un chat aura également lieu avec le Pr. Jean-François Delfraissy, directeur de l’ANRS et un volontaire, le 1er décembre, entre 18h30 à 19h30, puis le 5 et le 14 décembre. Enfin, le dispositif comprend une campagne d’affichage mettant en scène trois volontaires Gérard, Yaël et Sandrine. Mère de deux enfants dans une petite ville du Var, cette dernière déclare que « Un peu de temps et un peu de sang, c’est bien peu de chose quand on sait que toutes les heures naît un enfant d’une mère séropositive. Face à ces chiffres, il n’est plus temps d’être tiède, il faut y aller ! Aider les chercheurs et aider son prochain est pour moi une évidence ».
Les différentes étapes des essais conduits par l’ANRS visent à évaluer l’innocuité du vaccin, l’induction d’une réponse immunitaire. Plus tard, la protection contre le virus sera évaluée mais nous n’en sommes pas encore là. Depuis 1992, 12 essais cliniques ont été conduits en France afin d’évaluer différentes préparations vaccinales. La technique privilégiée repose sur l’emploi de lipopeptides, des fragments de protéines du VIH et de lipides. Ce n’est bien évidemment pas le virus mais des molécules fabriquées pour y ressembler qui sont injectées. Trompées par ce « leurre », les cellules spécifiques de l’immunité principalement des lymphocytes T CD4 et surtout des CD8 sont produites pour éliminer les cellules infectées par le VIH en cas de contact avec ce virus. En 2007, l’accent sera mis sur la collaboration avec les réseaux de recherche internationaux en particulier la fondation européenne EuroVacc qui a récemment présenté des résultats prometteurs lors du congrès international AIDSVACCINE.
On sait déjà que le vaccin qui pourrait découler de ces recherches ne protègera pas à 100 % (mais plutôt à 60-70 %) et ne dispensera donc pas d’une protection. Néanmoins, il permettrait de réduire l’évolution de la maladie. Malgré plusieurs espoirs déçus, le Pr. Delfraissy estime que, grâce à la collaboration internationale, le vaccin sera demain une réalité.Source : Conférence de presse de l’ANRS du 20 novembre 2006