Deux ados sur 3 ont déjà été choqués par des jeux vidéo
99 % des enfants de 12 à 17 ans déclarent jouer aux jeux vidéo, selon les résultats d’une enquête menée par Ipsos et la Délégation Interministérielle à la Famille. Une pratique qui s’accompagne parfois de disputes avec les parents ou de confrontation à une image choquante. Le point sur un des phénomènes de société marquants de notre époque.
Wii, Playstation, X-Box, PSP, DS, Gameboy… Autant de mots bien connus des jeunes d’aujourd’hui, qui désignent les consoles de jeux vidéo les plus utilisées. Afin d’en savoir plus sur l’utilisation de ces produits et leurs conséquences, Ipsos a interrogé 404 ados âgés de 12 à 17 ans en novembre 2009.Une pratique régulière pour une majoritéSi 99 % des jeunes s’adonnent à cette distraction, 92 % y jouent régulièrement, en particulier les garçons : 94 % y jouent au moins une fois par semaine (et 59 % tous les jours), tandis que 72 % filles s’en servent au moins une fois par semaine (23 % tous les jours). Sans surprise, cette pratique est maximale en fin d’après-midi après les cours, le soir, le week end et pendant les vacances.68 % des jeunes déjà “choqués“27 % des répondants sont “parfois choqués par des jeux vidéo parce qu’ils sont violents ou vulgaires“, 39 % l’ont été “rarement“ et 2 % “souvent“. Etonnamment, ces chiffres sont constants, voire augmentent avec l’âge. Mais les jeunes respectent-ils les limites d’âge inscrites sur les boîtiers (système PEGI) ? Seulement 63 % connaissent ce système de prévention qui indique les dangers éventuels du jeu ; parmi ces 63 %, seuls 55 % vérifient régulièrement que le jeu convient à leur âge, les autres ne l’utilisant que “rarement“ ou “jamais“. Pourtant, il s’agit là d’un outil simple et précieux, qui pourrait éviter l’exposition trop précoce à diverses images violentes ou sexuellement explicites.Un sujet de dispute fréquent avec les parentsPrès de 3 jeunes sur 4 (73 %) se sont déjà disputés avec leurs parents au sujet du “temps passé à jouer aux jeux vidéo“ : 82 % des garçons et 62 % des filles seulement. Or seul 1 parent sur 3 parle souvent ou systématiquement de ces jeux avec son enfant, tandis qu’à peine 10 % y jouent régulièrement avec eux ou restent à leurs côtés. En ce qui concerne les logiciels de contrôle parental, ils équipent près de la moitié (43 %) des ordinateurs des ados, et 5 % des consoles.Cette enquête confirme donc l’omniprésence des jeux vidéo dans l’univers des jeunes d’aujourd’hui, en particulier des garçons. Face à ce phénomène, parfois choquant mais surtout ludique, voire ludo-éducatif, les parents peuvent avoir du mal à s’y retrouver. Comment déterminer les limites ? Comment cerner le degré de discernement des ados face à des jeux parfois violents ?Jouer ensemble pour mieux comprendrePeut-être qu’une des solutions consiste à partager régulièrement quelques parties avec ses enfants, d’autant plus que les nouvelles consoles incluent de plus en plus de jeux familiaux. Ces quelques dizaines de minutes hebdomadaires d’accompagnement (voire heures si les parents se prennent au jeu) pourraient permettre de diminuer les incompréhensions, et donc les disputes familiales fréquentes à ce sujet alors que les jeux vidéo sont avant tout un divertissement, du moins lorsqu’ils ne coupent pas le jeune de toute autre activité (comportement addictif).De plus ces jeux impliquent une activité et une concentration de l’ado, à l’inverse de la télévision, autre source de distraction fréquente mais essentiellement passive. Donc… tous à vos manettes, avec modération bien sûr ! Jean-Philippe RivièreSource : “Enquête sur les jeunes et les jeux vidéo“, Ipsos pour la Délégation Interministérielle à la Famille, décembre 2009,
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