Harcèlement sexuel dans les transports : donnez l’alerte !

April 13, 2020 0 By JohnValbyNation

La Région Île-de-France lance une campagne pour lutter contre le harcèlement sexuel dans les transports. Le but est d’inciter les victimes et les témoins de ces agressions à ne pas détourner le regard et à avoir les bons réflexes.

Sommaire

  1. Les terribles chiffres du harcèlement sexuel dans les transports
  2. Ne minimisons jamais le harcèlement sexuel !
  3. Quels services alerter en cas de harcèlement ?

Face au harcèlement dans les transports, chacun a un rôle à jouer. Pour le rappeler, la Région, Île-de-France Mobilités, la RATP et SNCF Transilien lancent à partir aujourd’hui une vaste campagne de communication.Les terribles chiffres du harcèlement sexuel dans les transportsEn décembre 2017,

l’observatoire de la délinquance révélait qu’au moins 267 000 personnes ont été victimes d’atteintes sexuelles dans les transports en commun en 2014 et 2015. Dans 85 % des cas, les victimes sont des femmes et pour deux tiers d’entre elles, le caractère sexuel de l’agression se manifestait par un contact physique (baiser, caresses sans le consentement…). L’Île-de-France était particulièrement concernée : 2,9 % des Franciliennes versus 0,9 % pour les métropolitains ont été victimes de harcèlement sexuel dans les transports. Au niveau national, plus d’une femme sur deux victimes d’atteintes sexuelles est francilienne.

Lors du lancement de cette nouvelle campagne, il a été rappelé qu’en Ile-de-France, 43% des agressions graves à l’encontre des femmes sont commises dans les transports en commun et les gares. Et selon une enquête de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT), la quasi-totalité des femmes ont subi au moins une forme de harcèlement dans les transports.Ne minimisons jamais le harcèlement sexuel !Face à ce problème, la Région, les réseaux de transports et le gouvernement ont multiplié les initiatives :

plan de lutte contre le harcèlement sexiste et les violences sexuelles dans les transports en juillet 2015,

campagne “Stop – ça suffit” en novembre de la même année… Aujourd’hui, c’est la Région Ile-de-France qui s’engage à travers une campagne visant à sensibiliser tous les voyageurs et à rappeler aux victimes et témoins que des solutions concrètes existent pour donner l’alerte et ne pas laisser de tels agissements impunis. “Nous lançons une grande campagne de prévention contre le harcèlement sexuel dans les transports car nous ne devons jamais minimiser le harcèlement des femmes” a expliqué Valérie Pécresse, la présidente de la Région Île-de-France. Le message “Ne minimisons jamais le harcèlement sexuel : victimes ou témoins, donnez l’alerte !” se déclinera à travers 20.000 affiches déployées sur les réseaux RATP et SNCF Transilien, tous les bus RATP, sur leurs sites pendant un mois, à compter du 6 mars. Plus de 55.000 dépliants d’information seront disponibles aux comptoirs d’information des stations et gares de la RATP et SNCF Transilien.

Quels services alerter en cas de harcèlement ?La campagne rappelle que la victime et les témoins peuvent donner l’alerte :

  • Aux agents, en station ou en gare, durant les horaires d’ouverture du réseau ;
  • Grâce à une borne d’appel dans les stations, gares ou certaines rames, durant les horaires d’ouverture du réseau ;
  • Via le 31 17 ou 31 177, 24h/24 : par appel téléphonique (31 17), SMS (31 177) ou via l’application à télécharger “Alerte 31 17”. Cette application géolocalisée permettrait de faciliter l’intervention des forces de l’ordre. Selon Valérie Pécresse interrogée dans “20 minutes”, cette application devrait courant mars disposer d’un bouton “Harcèlement”, pour l’instant, les cas se déclarent via le bouton “Insécurité”.
  • Dès que l’incident est localisé, les moyens nécessaires sont envoyés sur place, dont les agents du groupe de protection et de sécurisation des réseaux RATP et SNCF et les forces de police qui patrouillent en permanence sur le réseau. Le visionnage des caméras de videoprotection offre également une aide pour analyser la situation.

Dernière initiative en date : la Région va tester dès mars 

l’arrêt à la demande dans les bus, pour permettre aux voyageuses de descendre au plus près de leur destination.Cette initiative intervient alors que le gouvernement entend mettre en place une verbalisation pour le harcèlement de rue, une proposition portée par Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat à l’égalité hommes-femmes, qui a salué l’initiative de la campagne francilienne.

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