Prothèse de genou connecté : le CHRU de Brest lance un projet innovant

April 12, 2020 0 By JohnValbyNation

Le CHRU de Brest, en partenariat avec l’Inserm et des entreprises innovantes, a lancé mardi le projet FollowKnee qui consiste à proposer d’ici à cinq ans une prothèse de genou connectée capable de déceler une infection ou un défaut mécanique.

En 2016, 80.000 prothèses de genou ont été implantées en France et ce chiffre va augmenter de manière drastique dans les années qui viennent.

Seules une ou deux équipes de recherche dans le monde travaillent actuellement sur un projet similaire, selon le Centre hospitalier régional universitaire (CHRU) de Brest.C’est l’équipe brestoise du Latim, le Laboratoire de traitement de l’information médicale, qui est à l’origine de ce projet auquel participe l’Inserm, mais aussi l’Université de Bretagne occidentale (UBO), le centre de recherche IMT Atlantique, ainsi que plusieurs entreprises innovantes. “Il s’agit de développer une prothèse de genou connectée sur mesure, qui sera imprimée en 3D à partir d’un scanner fait sur le patient“, a expliqué le professeur Eric Stindel, directeur du Latim lors d’une présentation du projet à la presse.”Pendant la phase d’impression (de la prothèse, ndlr) on va mettre des tous petits capteurs qui vont permettre de suivre le fonctionnement de cette prothèse une fois qu’elle sera en place et de détecter le plus tôt possible une éventuelle petite anomalie“, a-t-il poursuivi.Le principaux défis du projet consistent à maintenir une source d’énergie dans la prothèse pendant 25 ou 30 ans, ainsi qu’à intégrer les petits capteurs dans les prothèses et à assurer leur durée de vie, selon les initiateurs du projet.En 2016, 80.000 prothèses de genou ont été implantées en France et ce chiffre va augmenter de manière drastique dans les années qui viennent, avec une progression de 600% d’ici 2030, a souligné le Pr Stindel.D’un montant de 24 millions d’euros, dont un tiers apporté par l’Etat, le projet vise à obtenir d’ici cinq ans un produit commercialisable avec une évaluation clinique des résultats.Les capteurs seront développés par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) de Grenoble, l’un des quatre partenaires industriels du projet.L’alliance de partenaires industriels va permettre la création d’une quinzaine d’emplois au total, selon les porteurs du projet.