La résilience provient d'anomalies dans le cerveau
D’après une récente étude américaine, certaines personnes sont résilientes après avoir vécu un traumatisme qui a entraîné des modifications dans le cerveau.
La résilience est le résultat de modifications dans le cerveau.
Les personnes victimes de maltraitance durant leur enfance subissent généralement des modifications dans l’architecture de leur cerveau, qu’elles développent ou non des troubles psychiatriques.Une étude de Harvard Medical School, publiée dans Biological Psychiatry, prouve que les personnes ne présentant aucun trouble psychologique après avoir vécu des traumatismes subissent des modifications supplémentaires dans l’architecture de leur cerveau. Pour l’équipe de scientifiques, ces modifications supplémentaires seraient un moyen de compenser les effets néfastes de la maltraitance.Pour cette étude, les chercheurs souhaitaient découvrir la raison pour laquelle certaines personnes ayant subi des traumatismes présentaient des troubles psychologiques tels que l’anxiété, la dépression ou l’addiction, tandis que d’autres étaient
résilients.L’équipe de chercheurs a étudié le cerveau de 342 jeunes adultes, dont plus de la moitié avaient vécu de la maltraitance durant leur enfance.D’après les résultats des tests, tous les participants ayant vécu des cas de maltraitance durant leur enfance présentaient les mêmes anomalies au niveau de leur cerveau.Les jeunes adultes qui avaient subi des violences infantiles mais qui étaient résilients avaient des anomalies supplémentaires. Ces anomalies se trouvaient dans des zones spécifiques du cerveau qui réduisaient leur susceptibilité à développer des troubles psychologiques.Ces anomalies, ou modifications supplémentaires, ont diminué l’efficacité du transfert d’informations concernant les violences subies, vers les zones du cerveau impliquées dans des troubles psychologiques.