Additifs alimentaires : ceux que vous devez absolument éviter
L’association de consommateurs UFC Que choisir révèle que 87 additifs présents dans la plupart des aliments transformés commercialisés sont potentiellement dangereux pour notre santé.
Sommaire
- Près d’ 1/3 des additifs autorisés jugés particulièrement nocifs
- Quels sont ces additifs toxiques ?
- Un appel lancé aux autorités européennes
- Un répertoire d’additifs pour mieux guider le consommateur
- La réaction des industries alimentaires
Près d’ 1/3 des additifs autorisés jugés particulièrement nocifs
UFC Que Choisir vient de dresser la liste des
additifs alimentaires pouvant être nocifs pour notre santé. L’association s’est appuyée sur des études récentes d’instances scientifiques reconnues telles que l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) ou encore l’Agence européenne de santé des aliments (AESA).
Mauvaise nouvelle, sur les 300 additifs utilisés par les industriels, près d’un tiers serait tout particulièrement néfastes. C’est pourquoi l’association encourage les consommateurs à lire les étiquettes afin d’exclure les produits transformés comprenant un ou plusieurs de ces 87 additifs jugés toxiques.Quels sont ces additifs toxiques ?Les additifs alimentaires sont ces ingrédients qui commencent par la lettre “E” suivi d’un nombre, figurant sur les étiquettes des emballages de certains produits. Plusieurs d’entre eux seraient à exclure complètement d’après certaines études. Désormais, vous garderez loin de votre caddie :Les agents identifiés comme cancérigènesLes caramels ou E150 c ou d : ils sont présents dans un grand nombre de produits. Ils sont agressifs pour le système immunitaire et sont suspectés d’être cancérigènes.Les
nitrites et les nitrates ou E249 à 252 : ils sont associés à un risque de
cancer colorectal. Ils sont ajoutés artificiellement et à des doses toxiques dans certaines denrées comme les charcuteries.Les BHA : E320 : ces conservateurs sont considérés comme
perturbateurs endocriniens. Nous les retrouvons dans de nombreux aliments (margarines, céréales, aliments déshydratés, le chewing-gum…).Ceux qui exposent à des troubles de l’attention comme l’hyperactivité chez l’enfantLes colorants azoïques ou E 102, E 104, E 122, E 110, E124, E 129 : vous les retrouverez dans beaucoup de confiseries malheureusement très plébiscitées par les enfants.L’acide benzoïque ou E 210 : cet agent neurotoxique se retrouve dans certaines boissons sucrées.Un appel lancé aux autorités européennesUFC Que Choisir dénonce un manque d’indépendance des procédures d’évaluation de la dangerosité des produits (qui sont souvent mises en place par les industriels eux-mêmes). L’association de consommateurs demande aux autorités européennes d’instaurer un dispositif de contrôle indépendant et financé par des fonds collectés auprès des fabricants eux-mêmes. En outre, elle encourage le législateur à proscrire les 87 additifs reconnus toxiques par plusieurs études scientifiques.Un répertoire d’additifs pour mieux guider le consommateurA défaut de mesures entreprises par les autorités européennes, UFC Que choisir met à disposition des consommateurs un
répertoire des 300 additifs que vous pourriez rencontrer dans vos assiettes. Ils sont classés selon leur nocivité en 4 catégories : “acceptable”, “tolérable”, “peu recommandable” et “à éviter”. Cette liste est destinée à éclairer le consommateur soucieux de sa santé et à l’orienter dans ses achats.La réaction des industries alimentaires”La vérité sur les additifs? c’est aux autorités scientifiques et aux pouvoirs publics de la donner et pas à un magazine grand public“, a réagi l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) dans un communiqué.L’Ania estime que ces ingrédients “ne sont pas dangereux“, et permettent “de garantir la qualité des aliments, et notamment leur qualité sanitaire et la bonne stabilité des produits“. “Ils ont été été évalués par les agences sanitaires et ont fait la preuve de leur innocuité. Ils sont autorisés par les pouvoirs publics“, martèle l’Ania.Les entreprises de l’agroalimentaire “travaillent pour proposer des listes d’ingrédients plus courtes“, conclut l’Ania, qui estime que “des progrès importants sont déjà réalisés par les entreprises“.