Méningite : une fillette de 5 ans hospitalisée en urgence au CHU de Montpellier

April 9, 2020 0 By JohnValbyNation

Une fillette âgée de 5 ans atteinte d’une méningite fulminante a été hospitalisée en urgence au CHU de Montpellier. Le point sur cette maladie et ses graves conséquences.

Sommaire

  1. Identifier les personnes ayant été en contact direct avec le malade

Habitante du village de Gabian au nord de Béziers, la fillette de 5 ans a dû être transportée en urgence au CHU de Montpellier, selon l’Agence régionale de Santé Occitanie. Elle présentait un purpura fulminans, premier signe d’une forme grave d’un méningite à méningocoques. La suspicion d’une méningite doit inciter à une prise en charge urgente. Ces infections restent rares en France mais leurs symptômes peuvent être confondus avec d’autres maladies moins graves, ce qui peut malheureusement retarder le diagnostic. 


Méningite bactérienne : des symptômes trompeurs chez le jeune enfantChez l’adulte, la méningite se traduit par : une fièvre élevée, des frissons, des maux de tête, une somnolence, une photophobie (le patient veut rester dans l’obscurité), une raideur de la nuque (qui peut être absente chez le nourrisson), des vomissements ou des convulsions.

Mais chez le nourrisson, les symptômes sont moins évidents, même si les parents comme le médecin sont alertés par l’état bien souvent inquiétant du nourrisson.

  • De prime abord, l’enfant paraît aller mal : le nez pincé, le teint gris, le gémissement plaintif, tout concourt à donner une impression de gravité.
  • La fièvre est pratiquement constante mais elle peut aussi bien être élevée et d’apparition brutale que modérée et traînante depuis quelques jours.
  • Les troubles digestifs sont banals chez un nourrisson malade : diarrhée, refus du biberon, vomissements…
  • Les 

    troubles de la conscience sont plus évocateurs : le regard est fixe par intermittence ou en permanence.

  • La mère note une indifférence, une somnolence insolite chez son enfant. Un plafonnement du regard est parfois constaté : le nourrisson hurle, pâlit, se tait, subitement indifférent et hypotonique, son regard plafonne quelques secondes puis il redouble de cris. L’

    hyperesthésie cutanée est difficile à apprécier à cet âge : tout au plus remarque-t-on que le moindre effleurement le fait hurler.

  • La raideur de nuque manque fréquemment chez le nourrisson. Sa découverte est de grande valeur mais elle doit être différenciée de la raideur d’opposition du nourrisson en colère qui lutte contre le médecin qui cherche à lui fléchir la tête…!
  • Une 

    hypotonie des muscles du cou est au contraire souvent retrouvée.

  • Des troubles vasomoteurs sont parfois constatés : ils se traduisent par un temps de recoloration capillaire allongé, une alternance de pâleur et de 

    rougeur.

  • Le bombement de la fontanelle se recherche sur un nourrisson en position assise et ne pleurant pas. A l’état normal, la fontanelle est dépressible et pulsatile. En cas de méningite, la suppuration dans l’espace clos non expansif que forme la boîte crânienne, l’infection de la pie-mère, sont responsable d’oedème cérébral et d’ 

    hypertension intracrânienne (HIC). La fontanelle est alors bombée. Ce symptôme de grande valeur est toutefois inconstant et peut manquer en cas de déshydratation entraînée par les vomissements.

  • Des convulsions peuvent également révéler une méningite.
  • Une éruption purpurique doit être recherchée avec le plus grand soin. Elle est parfois le premier signe d’une forme très grave, le “purpura fulminans”. Il s’agit de petites tâches rouges sur la peau ne s’effaçant pas lorsqu’on appuie dessus contrairement aux autres éruptions. Ce purpura peut être le premier signe d’une 

    méningite cérébro-spinale et tout retard de diagnostic donc de traitement risque de s’avérer très grave.

Les infections invasives à méningocoque sont relativement rares en France, avec 469 cas notifiés en 2015 ayant entraîné 53 décès, selon des chiffres de l’Institut national de veille sanitaire (InVs).Identifier les personnes ayant été en contact direct avec le maladeSelon l’ARS Occitanie, l’entourage de la patiente (les proches, les camarades, les enseignants…) a bénéficié d’un traitement antibiotique préventif mais il n’a pas été nécessaire de traiter les lieux fréquentés par la fillette. Le risque de transmission de la méningite à méningocoque ne concerne en effet que les sujets ayant été en contact direct avec un malade dans les 10 jours précédant l’apparition des symptômes. Cette bactérie est fragile et ne se transmet pas facilement en dehors de contact étroit et de promiscuité avec une personne infectée, par l’intermédiaire de gouttelettes de salive ou de sécrétions naso-pharyngées (toux, éternuements, baiser…). Ces infections ne se transmettent donc pas aussi facilement qu’un rhume ou la grippe. Un traitement antibiotique préventif leur est alors proposé. Il n’y a pas lieu de prendre des mesures particulières de désinfection ou de fermeture des locaux. Dans le cas de méningites à méningocoques du sérogroupe A, B, C, Y ou W, la prévention par la vaccination permet de compléter l’antibioprophylaxie.Click Here: Cheap QLD Maroons Jersey