Carla Bruni-Sarkozy: la bonne samaritaine
Elle l’a toujours dit: la politique c’est lui. Comprenez que Carla est fascinée par les fonctions de son chef d’Etat d’époux mais ne souhaite en aucun cas s’y immiscer. Elle déclare: «J’aime écouter Nicolas, écouter les gens, écouter tous ceux qui savent, car je ne sais rien. J’aime comprendre, j’aime découvrir ce monde et observer le métier de mon mari». Pourtant, c’est bien à Carla Bruni-Sarkozy que deux jeunes filles condamnées en République Dominicaine demandent de l’aide.
Encouragée par le Président, Madame Sarkozy fait acte de bienfaisance et trace sa route, humaine et solidaire.
Guitariste et songwriter accomplie, cette passionnée de poésie, de relations internationales et de droits de la Femme sait aussi gratter le papier. Sensibilisée par Jane Birkin, elle a ainsi réclamé en mars, dans une lettre ouverte à la junte birmane, la libération de la dissidente Aung San Suu Kyi. En juillet, Carla Bruni assurait sa petite musique du bonheur au Mandela Day.
Ambassadrice du Fonds mondial de lutte contre le sida, généreuse donatrice à l‘Aquila, la douce Méditerranéenne lancera mi-septembre son propre site internet. Avec la Fondation qu’elle a créée au printemps, elle initiera aussi un programme d’entraide dans le 93 pour faire connaître les jeunes talents des cités. Dans son bureau du 55, Faubourg-Saint-Honoré, Carla reçoit à ce tître Fadela Amara, Yazid Sabeg, ainsi que des membres de SOS Racisme… sans jamais abuser de son statut privilégié.
Caution «sociale», assistante «culturelle», «Carla B.» légitime une position féminine et maternelle au Palais. Rien d’étonnant donc, à ce que deux jeunes femmes l’implorent d’œuvrer pour leur extradition.
Depuis leur prison de Santiago, Sarah Zaknoun, 19 ans, et Céline Faye, 20 ans, ont rédigé le 15 juin une lettre «à l’attention de l’épouse du président de la République». Elles espèrent que cette dernière pourra «activer les rouages diplomatiques pour parvenir rapidement à un accord de transfèrement en France». Et savent que «Carla Bruni-Sarkozy a pour habitude de soutenir les causes justes», ont-t-elle ajouté.
Défendues par Maître Gilbert Collard, les deux touristes originaires de Besançon ont été condamnées par le tribunal pénal de Puerto Plata à huit ans de prison ferme après la découverte en juin 2008 de six kilos de substances illicites dans leurs bagages alors qu’elles s’apprêtaient à rentrer dans le Doubs à l’issue d’une semaine de vacances.
Les deux étudiantes nient être impliquer dans un quelconque trafic de drogues. Elles en appellent à la conscience de «mère de famille» de Carla, pour comprendre la difficulté de rester loin de leurs proches.
«On vous supplie de nous aider à sortir de ce cauchemar qui devient interminable», conjurent les deux détenues.
«Un mot de sa part, même pour dire qu’elle ne peut rien faire, serait un vrai soutien pour Sarah et Céline», confie la soeur de Sarah, Nabyla Zaknoun qui dit être dans l’attente de l’accusé confirmant la bonne réception du courrier envoyé par recommandé.
Carla entendra-t-elle ces sirènes désespérées?
La première dame «reçoit plus de mille lettres par mois», assure son conseiller spécial. Elle est extrêmement sollicitée. Surtout depuis octobre dernier, lorsqu’avec Valeria, les deux frangines avaient joué les messagères de la paix et affiché publiquement leur sympathie à l’égard Marina Petrella, une ancienne des Brigades rouges.
Etiquetée «à gauche», la First Lady avait dû ensuite démentir être intervenue pour que l’ex-terroriste Cesare Battisti trouve asile au Brésil…
Sublime top model, parfaite hôtesse de l’Elysée, artiste engagée, l’aura de Carla Bruni-Sarkozy est telle que c’est à elle qu’on s’adresse lorsque la cause paraît désespérée.
C’est à son intention que les parents de Florence Cassez avaient rédigé leur courrier pour que la jeune prisonnière mexicaine soit incarcérée en France.
Plus anecdotique, c’est «à la si belle première dame de France», que Brigitte Bardot transmettait en juillet une missive pour la remercier de sa position anti-fourrure, et pas seulement…Déployant des trésors de flatterie, cultivant la complicité féminine, et caressant la première dame dans le sens du poil, B.B la pasionaria de la Madrague comptait sur Carlita pour obtenir l’interdiction des corridas.
Car si Carla Bruni-Sarkozy se défend de jouer un rôle stratégique en coulisse, son regard compassionnel et son pouvoir de séduction agissent pour elle.
J.B
Jeudi 3 septembre 2009
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