Robin Wright est bien plus que Madame Penn
A croire que la France adore Robin Wright Penn… et qu’elle le lui rend bien. En mai dernier, elle était membre du jury du festival de Cannes, sous la direction d’Isabelle Huppert. Un été (et une nouvelle procédure de divorce) plus tard, la revoici en Normandie: le 35e festival du cinéma américain honore la blonde comédienne qui débuta il y a 25 ans dans Santa Barbara.
Dans un festival peut-être plus qu’ailleurs, la rumeur se propage à une vitesse folle. Celle-ci affirmait que Robin Wright Penn arriverait juste à temps pour assister à la projection du film Les Vies Privées de Pippa Lee, dont elle est l’héroïne, présenté jeudi soir dans le cadre de l’hommage qui lui est rendu à Deauville. Ouf! La future-ex-épouse de Sean Penn, qui découvre la station normande, est arrivée mercredi soir et s’est installée à l’hôtel Normandy, le palace des jurys qui accueille plutôt, généralement, des personnalités françaises.
Il faut dire que la belle Américaine est à l’honneur sur les illustres planches, ce jeudi. Et en y réfléchissant, on a envie de lui demander: comment en êtes-vous arrivée là? Comment avez-vous réussi à faire oublier la Kelly Capwell de Santa Barbara qui, trois années durant, s’occupa, comme elle le reconnut plus tard, à «rendre des inepties crédibles»?
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Cette ligne est définitivement effacée de son CV, désormais, comme en témoigne la biographie publiée dans le dossier de presse du festival de Deauville et qui fait débuter sa filmo en 1986–1987 avec notamment le «film devenu culte» de Rob Reiner, Princess Bride: c’est bien le rôle de Bouton d’or qui lançât sa carrière. Puis il y aura Les Anges de la Nuit, où elle «retrouve» Sean Penn, rencontré quelques années plus tôt dans un bar. A la fin du tournage, les deux tourtereaux filent le parfait amour dont naît en 1991 leur fille Dylan, et deux ans plus tard Hopper, leur fils. Enceinte de ce dernier, Robin Wright (qui ne s’appelle pas encore Penn), refuse notamment La Firme.
La suite de son parcours oscille entre des films d’auteur, notamment She’s So Lovely (1996) où elle partage l’affiche avec celui qui est désormais son mari, et des productions plus importantes, Forrest Gump («Cours, Forrest!» c’est elle) Incassable, Panique à Hollywood et bientôt The Christmas Carol.
A Deauville, elle présente Les Vies Privées de Pippa Lee, le troisième film de la réalisatrice Rebecca Miller, la fille de l’écrivain Arthur Miller et l’épouse de Daniel Day-Lewis. Robin Wright Penn incarne une femme mariée à un éditeur de trente ans son aîné, qui plonge dans une crise existentielle lorsqu’ils quittent New York pour une banlieue «de vieux». Elle replonge alors dans son passé, trouble, gamine étouffée par une mère accro aux médicaments. Blake Lively (Gossip Girl) est étonnante dans le rôle de Pippa adolescente et jeune femme, et le tandem qu’elle forme avec Robin Wright Penn fonctionne à merveille. Autour d’elles, un casting époustouflant qui convoque Keanu Reeves, Julianne Moore, Maria Bello, Wynona Ryder et Monica Bellucci, chacun dans des rôles beaucoup moins nuancés que ceux des deux héroïnes. Ce qui met d’autant plus en lumière le double parcours (les flashbacks sur sa vie et son trajet intérieur) de cette Pippa Lee terriblement attachante. Le film, déjà présenté à Berlin en février, sortira le 11 novembre en France.
D’ici là, le public français aura fait plus ample connaissance avec la douce Robin Wright Penn, de passage pour deux toutes petites journées à Deauville, où elle enchaîne conférence de presse, interviews et hommage avant de dîner avec le maire de Deauville Philippe Augier: chanceux!
A Deauville, Juliette Serfati
Jeudi 10 septembre 2009
A suivre sur Gala.fr: Robin Wright Penn en vidéo, des extraits des Vies Privées de Pippa Lee