Les Moulin-Fournier sont rentrés à Paris
Après deux mois de captivité, les sept membres de la famille Moulin-Fournier sont rentrés sains et saufs à Paris, cette nuit. Accueillis à leur arrivée à Orly par le président François Hollande et Valérie Trierweiler aux alentours de 6 heures du matin, les otages se reposent en ce moment dans un hôtel parisien avant de débuter un marathon de rencontres, de conférences de presse et d’interviews.
Leur calvaire est arrivé à sa fin. Tanguy Moulin-Fournier, sa femme, ses quatre enfants et son frère sont à présent libres après deux mois passés au Nigeria sous l’autorité de la secte islamiste Boko Haram qui les avait enlevés. À l’issue de plusieurs semaines de négociations, la famille a été libérée à la frontière du Cameroun vendredi et c’est le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, qui est venu les chercher en Falcon dans la soirée pour les reconduire auprès de leurs proches, en France.
C’était le 19 février dernier au nord du Cameroun, près de la frontière avec le Nigeria. La famille Moulin-Fournier (trois adultes et quatre jeunes garçons âgés de 5 à 12 ans) profitait des vacances pour visiter le parc national de Waza quand ils ont été enlevé par un groupe armé. Séparés pendant leur calvaire, les enfants et la maman ont été enfermés ensemble tandis que le chef de famille et son frère sont restés tous les deux. D’après les témoignages, les membres de la famille ont été bien traités mais restent très amaigris par ces 60 jours coupés du monde.
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Arrivé sur le tarmac de l’aéroport à Paris, Tanguy Moulin-Fournier a d’abord remercié le président de la République et son comité de soutien: «Je voulais simplement dire merci, pour tout ce qu’il s’est passé. On s’en est sortis!». Et d’ajouter: «c’est très beau de savoir que la France peut se réunir comme ça, qu’il y a eu ce moment d’émotion. Donc je suis très heureux. Voilà! On est de retour en France! C’est un grand moment». Concernant son pays d’adoption, où il vivait depuis 2011 avec femme et enfants, cet employé de GDF Suez a insisté «Après, on retournera également au Cameroun, qui est un très beau pays où on se plaît beaucoup».
Aujourd’hui – alors que l’heure est à la joie et à l’émotion – le mystère demeure sur les circonstances de la libération de cette famille. Officiellement, le quai d’Orsay et le chef de l’Etat sont formels, aucune rançon n’a été accordée aux terroristes et on ne sait pas non plus si des prisonniers issus du groupe islamiste ont été livrés en échange de la libération des Moulin-Fournier. Actuellement en Afrique, on compte pas moins de sept Français encore retenus en otages. Sur ces enlèvements, six sont l’œuvre de al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).