David Bowie, papa gâteau

January 18, 2020 0 By JohnValbyNation

Précurseur dans la musique, la mode, la sexualité, le chanteur père de deux enfants, Duncan Jones, 44 ans, et Alexandria Zahra, 15 ans, avait tout du papa gâteau. Craquant.

« Very sorry et sad to say it’s true. I’ll be offline for a while. Love to all ». C’est dit. Confirmé. Sans appel, à 44 ans, Duncan Jones, le fils aîné de David Bowie est orphelin de père.

Unique enfant né du mariage de la star britannique avec sa première femme, l’ex-mannequin américain, Angela Barnett, Zowie Bowie ne fera plus c de Skype avec « ce type formidable et père génial ». Entre ces deux-là, l’histoire est forte. Elle a même débuté en musique. Né à l’Hôpital de Beckenham, ville du district de Bromley, dans le Grand Londres, le petit Duncan a inspiré à sa star de père le titre The Kooks, l’un des morceaux de son quatrième album Hunky Dory, sorti en 1971. L’histoire raconte que lorsqu’il a appris qu’il était père pour la première fois, ce 30 mai 1971, l’interprète de Ashes to Ashes était en train d’écouter un album de Neil Young qui lui a inspiré ce tube. « I bought you a pair of shoes/ A trumpet you can blow/ And a book of rules/… » (Je t’ai acheté une paire de chaussures/une trompette dans laquelle tu peux souffler/ et un livre de règles), disent les paroles.

Bien sûr Bowie, comme n’importe quel père, a dû fantasmer l’idée de créer un mini-moi à son image. Mais il a su prendre du champ et laisser sa progéniture pousser tranquillement à l’ombre de son aura pourtant grandissante. « J’ai mis beaucoup de temps à trouver ma voie. Gamin, j’ai même changé de nom : je me faisais appeler Joe. Un nom d’homme ordinaire. Lorsque j’ai repris mon prénom, Duncan, à l’âge de 13 ans, c’était comme une bar-mitsva. Une façon de mettre en place mon identité », confiait son aîné à Télé Obs.

Avec ce fils, le chanteur avait trouvé une autre terre en partage. « Quand j’étais petit, mon pauvre papa a essayé de m’intéresser à la musique, en vain. Il m’a mis tous les instruments possibles entre les mains, mais rien à faire, ça ne marchait pas. En revanche, on s’est trouvé une vraie complicité dans l’amour du cinéma », confirmait Duncan Jones. Devenu réalisateur, l’ex-baby star peut s’enorgueillir d’avoir tracé son chemin hors des sentiers balisés par son iconique paternel. Bien sûr, il a fait ses premières armes en filmant notamment la monstrueuse fête donnée au Madison Square Garden par David Bowie, en juin 2000, pour ses 50 ans, et quelques pubs… Mais sa filmographie compte aujourd’hui plusieurs longs-métrages dont le film de science fiction Moon avec Sam Rockwell et Kevin Spacey, Source Code, un thriller avec Jake Gyllenhaal et Michelle Monaghan….

Si le doux « blou-blou » qui signale les appels de son père sur Skype ne résonnera plus dans la pièce, Ziwie Bowie peut se souvenir avec émotion et tendresse ses jeunes années passées avec lui. « Je pouvais entendre la foule près de la scène, mais je passais presque tout mon temps en coulisses avec les techniciens, à jouer avec eux. Vous savez, ces grosses boîtes utilisées pour le transport du matériel ? Celles en métal avec de la mousse à l’intérieur. Je me mettais à l’intérieur et demandais à être poussé comme un kart », confiait Jones, lors d’un entretien au Daily Mail, en 2011. De cette enfance, passée aux quatre coins du monde, avec un papa au talent grand comme ça, Duncan Jones garde une force unique et indestructible, nourrie par ce père qui « lui a donné le temps et le soutien nécessaire pour qu’il puisse prendre confiance en lui ».

Cet engrais paternel, Alexandra Zahra, surnommée « Lexi », la fille née de l’union de David Bowie avec, Iman, le top modèle somalien, en sera, hélas, privée. A tout juste 15 ans. En pleine adolescence. Hier encore, Bowie, en papa appliqué, l’accompagnait chaque jour à l’école et suivait sa scolarité new-yorkaise, comme le lait sur le feu.

Bien sûr, il avait la tête dans étoiles, mais rien ne l’ancrait mieux dans la réalité que l’attention portée à ses petits. Un papa en or, vous dit-on.